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Le goju-ryu

LE GOJU-RYU est un karaté traditionnel d'Okinawa utilisant des techniques de saisies, des projections, des clés, des coups de coude et de genou, des attaques aux points vitaux : yeux, parties génitales.... Les blocages comportent beaucoup de techniques mains ouvertes avec ou sans saisie.

Tout ces blocages sont circulaires et sans choc. L'attaque est déviée et contrôlée pour empêcher l'adversaire d'enchaîner. Certains blocages sont basés sur la souplesse, le relâchement du bras. Le principe du blocage n'est pas la contraction mais une certaine élasticité ou lourdeur du bras qu'on nomme “ Muchimi ”.

Les coups de pieds peuvent être employés au visage à l'entraînement, mais en combat et dans les katas, ils sont courts et toujours en dessous de la ceinture.

 

Le Goju-ryu comporte un travail de renforcement du corps basé sur un travail aux instruments de musculation spécifique, et sur un travail à deux.

  • Les chishi : haltères constituées d'un manche et d'une masse d'un seul côté du manche. On saisie le chishi par le manche, puis on exécute divers mouvements soit en sanchin, soit en shiko dachi. Tous ces mouvements s'accompagnent d'une respiration précise. Tout le corps doit participer à chaque mouvement.

  • Les kami : jarres de terre cuite dont le col fait une dizaine de centimètres et que l'on saisit avec les doigts (pouce replié) afin de développer la force de saisie, la stabilité dans les déplacements et apprendre à bien positionner les épaules. Au début les jarres sont vides, puis quand le pratiquant les manies avec aisance, on y ajoute un peu de sable tous les jours avant l'exercice. Le travail est donc progressif et il respecte le corps.

  • Les ishisachi : sorte d'haltères munies d'une poignée qu'on prend dans les mains pour travailler les techniques de bras, blocages...

  • Les tetsugeta : sandales en bois lestées ou de fontes destinées à travailler les techniques de jambes. Avec on exécute au ralenti divers keri pour développer la puissance de frappe et la fluidité des techniques de jambes (il serait néfaste pour les articulations de vouloir exécuter les techniques à vitesse réelle).

 

la spécificité du goju-ryu comprend aussi le travail au poteau de frappe “ makiwara ”, et le travail à deux appelé “ kote kitae ” qui est destiné à endurcir les muscles des avant bras et donc à protéger les os dans les blocages.

Il existe également un “ ashi kitae ” pour endurcir les cuisses et les jambes.

Le Goju-ryu possède également un exercice de mains collantes appelé “ kakie ” et que l'on trouve aussi dans les styles internes chinois comme le Tai Chi Chuan et que l'on nomme “ tuishou ”. Cet exercice permet de travailler la stabilité statique et en mouvement, le placement, la vision tactique, l'exploitation des erreurs du partenaire, et à sentir l'autre. C'est donc un très bon exercice d'entraînement au combat.

La positions la plus courante en Goju-ryu est sanchin dachi, considérée comme la base du travail de toutes les autres positions.

Le Goju-ryu comporte 12 katas, 9 sont des katas ramenés de Chine par Maître HIGAONNA Kanryo. Ils ont conservé leur nom en chinois du Fujian, bien que la prononciation en ait été okinawaïsée. Ces katas d'origine chinoise sont : Sanchin, un kata respiratoire de renforcement et de travail interne, Saifa, Seiunchin, Sepai, Sisochin, Sesan, Sanseru, Kururunfa, Suparumpei, qui sont des katas de combats.

Maître MIYAGI Chojun a modifié le kata Sanchin, qui se pratique aujourd'hui poing fermés, et il a créé 3 katas nouveaux : Gekisai dai ichi et ni qui sont des katas pour les débutants et le kata Tensho, inspiré d'un kata chinois que Miyagi a vu lors d'un voyage en Chine, et qui se travaille mains ouvertes. Il met l'accent sur la souplesse dans les techniques et est considéré comme le kata complémentaire du kata Sanchin.

L'entraînement traditionnel commence par l'étude du kata Sanchin et par l'apprentissage des techniques de bases : positions, blocages, attaques de pieds et de bras. Après cet entraînement de base qui peut durer plus ou moins longtemps selon les individus, commence le travail aux instruments et l'étude des katas de combat et de leurs applications “ bunkai ”.

 

Les katas et les bunkai sont considérés dans les écoles traditionnelles comme la seule véritable école du combat. On apprend différentes versions d'un même kata au cours de sa progression, chaque version étant adaptée à un niveau de pratique. Les bunkai, à travers les multiples variantes doivent conduire à la spontanéité, à la vision juste de la distance et des réactions de l'adversaire.

 

C'est le travail personnel du pratiquant de transformer les exercices de base que sont le kata et ses applications en une réalité de combat. Les techniques des bunkai se caractérisent souvent par une simultanéité du blocage et de la contre attaque. Le mouvement est continu, sans rupture.

 

Il est à noter qu'à Okinawa on apprend pas un nouveau kata avant d'avoir pratiqué des années le précédent.

Kami

Chishi

Ishisachi et tetsugeta

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